Définition asocial: les subtilités qui te dévoileront si tu en es un(e)
As-tu l’impression d’être asocial ?
Mon chéri de l’époque me disait fréquemment « tu es asociale » et une partie de moi se disait qu’il avait possiblement raison. Après tout, je n’étais pas toujours emballée par les grands diners ou les weekends surchargés d’invitations. Je m’intéressais faiblement aux histoires que Monsieur X lui avait rapportées sur Madame Y, aux sujets d’actualité ou aux fils d’actualités des réseaux sociaux.
Et en même temps, quand il me disait « tu es asociale », ça m’énervait et je lui répondais « mais ce n’est pas vrai du tout » dans la foulée. Ce qui m’énervait n’était pas le fait qu’il me le dise, mais le fait que je pensais que peut-être il avait raison et pourtant je n’en avais pas l’impression.
En résumé, j’avais un conflit intérieur, car j’étais d’accord avec lui sans l’être vraiment🤯. Du coup, étais-je asociale oui ou non ? Il était temps d’y voir plus clair dans ce paradoxe.
En réalité, tout est question de définitions.
Il existe autant de définitions que d’êtres humains sur cette terre et les conflits naissent, entre autres, d’un problème de compréhension d’un mot utilisé par l’autre, car pour un même mot, nous avons parfois 2 définitions différentes. Ne vous inquiétez pas, ça va devenir plus clair avec ce qui suit 😁. Prenons le mot « asocial » :
Définition d’asocial
Asocial : définition du Larousse
Le Larousse définit asocial comme suit : Qui montre ou marque une incapacité à s’adapter à la vie sociale.
Et défini social comme suit : Qui intéresse les rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité : avoir une vie sociale très développée
Selon cette définition, je n’étais PAS asociale. J’avais les capacités pour m’adapter facilement à la vie sociale. J’étais capable de m’intéresser aux rapports entre les individus. J’étais donc SOCIALE.
Définition de mon chéri
Bon, j’avoue, je ne lui ai jamais réellement demandé, mais voilà ce que j’ai compris : j’étais asociale dès lors que je refusais de voir certaines personnes, que je ne m’intéressais pas à certaines histoires, que je m’ennuyais dans certains endroits ou que je ne passais pas des heures sur les réseaux sociaux.
Ma définition d’asocial
Qui ne s’intéresse à personne et qui fait sa vie sans tenir compte des autres.
J’étais donc d’accord avec la définition de mon chéri (donc j’étais asociale) tout en étant aussi d’accord que, suivant la définition du Larousse et la mienne j’étais sociale. J’étais donc une sociale asociale ! 🤯🥴.
CQFD
L’inférence des définitions ci-dessus est qu’une personne asociale est une personne qui est dans l’incapacité de s’intéresser à l’autre.
- Est-ce que toutes les personnes qui s’intéressent aux gens sont sociales ? Selon l’inférentiel évoqué ci-dessus, la réponse est OUI. Une personne qui s’intéresse aux gens à la CAPACITÉ de s’adapter à la vie sociale.
- Est-ce que toutes les personnes qui ne s’intéressent pas aux gens sont asociales ?
Selon le même inférentiel, la réponse est NON, car une personne qui ne s’intéresse pas aux gens ne veut pas dire qu’elle n’a pas la CAPACITÉ de le faire.
Être capable de faire quelque chose ne veut pas dire que nous ayons envie de le faire ou que cela est juste pour nous.
Je suis capable de me nourrir exclusivement de bonbons, chocolats, hamburger, pizza ou autre fastfood. Mais est-ce que j’ai envie de le faire ? Et est-ce que cela est bon pour moi ?
Je suis sociale
Avant de me connaitre, je n’avais pas confiance en moi et je n’osais pas trop m’exprimer, ni même m’affirmer (et puis affirmer qui ? Quoi ? vu que je ne savais pas qui j’étais).
Durant cette période de ma vie, je disais oui aux sorties, aux demandes, aux propositions, etc.
Je m’adaptais à toutes les situations, non pas parce que j’en avais envie ou qu’elles étaient justes pour moi, mais par peur de dire NON.
J’avais peur que l’on me juge, critique, se moque de moi, ou que l’on ne m’aime pas si je disais non.
J’ai rencontré mon chéri alors que j’étais encore, à un certain niveau, dans ce mode de fonctionnement. Je validais donc ses demandes de sortie, de diner, de fête avec beaucoup de facilité et il me reconnaissait à l’époque très sociale.
Les épreuves de la vie que j’ai vécues ensuite (cliquez ici pour comprendre de quoi il s’agit) m’ont permis de faire un bond de géant dans la découverte de moi-même et de fil en aiguille, j’ai commencé à m’affirmer, à me respecter et à dire non. Je ne voulais pas voir telle personne, je ne voulais pas répondre à telle invitation, etc. parce que cela n’était pas bon pour moi.
Du OUI à tout, j’étais passée au NON à presque tout. Selon mon chéri, j’étais devenue asociale. Selon moi, j’étais toujours sociale (j’avais toujours les capacités de m’adapter et de m’intéresser aux personnes), mais je choisissais avec qui ou sous quelle forme. Ce que je ne voyais pas c’est que j’étais passée d’un extrême à l’autre. Et ça, ce n’était pas une bonne chose non plus. Mais j’ai dû vivre cette expérience pour ensuite trouver mon équilibre.
Alors ? Asocial ou social ?
En définitive, je suis une personne qui aime les gens et en même temps, j’aime les moments de calme et de solitude. Dépendant de mes besoins et de ce que je ressens juste pour moi, je développe des comportements plus ou moins sociaux. Cela est une question de choix et non de capacité.
La quantité de personnes et la fréquence à laquelle je les rencontre ne font pas de moi quelqu’un d’asocial. Cela fait de moi quelqu’un d’authentique.
Le tout est de trouver le juste milieu : oser dire non sans tomber dans l’excès inverse, car il est important de continuer à s’enrichir des interactions sociales de toutes sortes tout en favorisant les interactions qui nous nourrissent. Cela nous permet de nous ouvrir à la globalité de ce qui nous entoure, de nous sentir vivants et heureux.
Cette mise en perspective m’a permis de me sentir plus apaisée avec le côté « asocial » que soulevait mon chéri, car en finalité, j’ai réalisé que cela ne me définissait pas, mais que cela faisait simplement partie de la palette de tous mes comportements au même titre que mon côté social.
Et plus encore : Le fait d’utiliser exclusivement un comportement social (comme je le faisais avant) peut dissimuler la peur du rejet, du jugement, etc., car ce que tu reproches à l’autre est l’indicateur que tu ne t’acceptes pas sous cette forme-là. Le tout est de savoir ce que « cette forme-là » veut dire pour toi.
Et toi ? Cela est il déjà arrivé que tu te demandes si tu étais asociale ? Si oui, qu’as-tu pensé de cet article ? Cela me ferait plaisir de te lire 😊