Ma rétrospective 2020: Du chaos à la lumière
L’année 2020 devait être une année formidable, incroyable, fantastique ! Cela devait être l’année de ma consécration professionnelle… Sauf que 2020, ne fut en rien identique à ce que j’avais prévu. À l’inverse, 2020 fut une année de chaos et de K.O. Ouvrons ensemble, mon livre 2020 « du chaos à la lumière » :
Été 2019, tout va bien
Je m’engage dans une formation de 2 ans qui, pour moi, représente le Graal du coaching : l’école d’entrainement au coaching de David Laroche.
Même si la première session de cours commence au mois de mars 2020, nous devons suivre de nombreux webinaires et débriefing tous les mois afin de nous préparer au mieux à cette aventure incroyable.
Quelques mois plus tard, je m’engage également dans l’équipe pédagogique de l’école afin de travailler sur la création d’un syllabus et de fiches reprenant le contenu de la formation.
Novembre 2019, ma plongée dans le chaos commence
En plus de l’école, je décide de m’offrir un accompagnement en coaching privé afin de faire passer mon activité professionnelle au niveau supérieur. Parallèlement à cela, je m’inscris également à une formation pour apprendre à créer une formation en ligne.
J’ai la niaque, une énergie débordante et plein de ressources et de projets sous la dent : de nouveaux voyages, plusieurs conférences, de nouveaux programmes, une formation en ligne, etc. Mon carnet est rempli d’idées et mes feuilles de notes tapissent mon sol. Tout y est et il n’y a plus qu’à procéder par ordre pour organiser tout ça !
J’ai l’intention forte que mon accompagnement en coaching m’aide à mettre de la clarté dans tous mes projets, à avoir la bonne stratégie de communication, à comprimer le temps afin d’atteindre plus rapidement mes objectifs et à proposer un programme clair et défini pour 2020…
Nous sommes début janvier 2021 et rien ne s’est déroulé comme prévu. Aucun de mes projets n’a vu le jour. Que s’est-il passé ?
Revenons en novembre 2019. Durant mes premières séances de coaching, je retravaille mes valeurs, mon ikigai, mon pourquoi… tout va bien. Mais au fur et à mesure des séances, je sens que ça se complique !
Les résistances commencent à pointer le bout de leur nez et les conflits intérieurs font leur apparition ! J’arrive au constat suivant : même si je dis honnêtement que je veux réaliser tous mes projets ambitieux, je ne le veux pas vraiment ! Cette révélation me fige ! Est-ce que je me mentais à moi-même depuis tout ce temps ?
Moi qui étais si motivée jusque là, je commence à procrastiner et à me poser des questions ! Quelle partie de moi souhaite réaliser tous mes objectifs ? Et quelle partie de moi ne le souhaite pas vraiment ? J’étais en train de vivre une sorte de conflit identitaire.
C’est à ce moment-là que ma plongée dans le chaos commence et que les prémices d’une nouvelle quête de sens se font sentir…
Malgré cela, je continue à avancer et à me challenger. J’accepte de faire une conférence devant un public d’une centaine de personnes et de relever le défi de créer un programme hebdomadaire de coaching d’entreprise. Quelle ironie, moi qui n’étais plus du tout certaine de mes objectifs, on me demande d’aider une entreprise à atteindre les leurs.
Je continue également à nourrir mon projet d’organiser de nouveaux voyages en développement personnel. Le premier avait eu lieu en avril 2018 et j’avais adoré ! L’immersion avait été magique et les participants conquis. Ce premier voyage déboucha, à ma plus grande joie sur 4 autres.
J’ai toujours ce « je ne sais quoi inconfortable » au fond de moi qui m’empêche de ressentir ma juste place dans ce que j’entreprends et même si je continue à avancer, je le fais plus par devoir. Au fond de moi, je ressens l’envie de faire un break, de prendre le temps d’y voir plus clair.
N’étant plus sûr de rien, j’arrête de partager sur mes réseaux sociaux. Je n’ai plus envie de communiquer, car je ne sais plus pourquoi je fais ce que je fais. Je ne ressens plus le feu de la transmission et communiquer dans ce chaos n’est ni facile ni juste par rapport à ma valeur intégrité. Mes clients se posent des questions, beaucoup m’envoient des messages me demandant des nouvelles…
En plus de mon conflit identitaire, je me culpabilise de me couper de ma communauté, de ne plus délivrer de contenu. Je me culpabilise de ne plus avancer comme je l’avais imaginé en novembre 2019. Je pense à mes enfants, à mes parents… Je me sens nulle et je vis tout cela comme un échec.
Heureusement que je suis accompagnée par une coach formidable et que j’ai accès à de nombreux entrainements au coaching chaque semaine.
Février 2020, les choses avancent
Le brouillard ne s’est pas encore pleinement dissipé, mais j’ai l’impression que ça va mieux et que les choses avancent. Tandis que le calendrier des voyages se peaufine, je m’attèle à présent à la préparation d’un cycle de conférences que je vais donner un peu partout en Belgique afin de me faire connaitre, de parler de mon histoire et de vendre mes voyages.
La préparation du contenu, les échanges de mail avec différents hôtels, la recherche de lieux magiques pour mes voyages, les échanges avec les professionnels du tourisme, mes entrainements au coaching, etc. mon quotidien est varié et rempli, ça avance bien et bientôt les premières dates tombent : le 30 avril, je serai à Namur, le 12 mai à Liège et le 27 à Mons. Il ne me reste plus qu’à planifier Louvain-la-Neuve, à revenir sur les réseaux sociaux et à communiquer tout cela à ma communauté.
Mars 2020, le confinement
Je vis les 4 jours de la première session de l’école d’entrainement au coaching, en présentiel à Paris. C’est incroyablement riche et intensif.
David Laroche est une personne très généreuse et ne regarde pas sa montre quand il s’agit de donner de la valeur. Avec lui, il est coutumier de terminer à 21 h-21 h 30 alors que la journée est sensée se terminer à 19 h. Cela me va et même si les journées sont longues, le temps passe à la vitesse grand V.
À mon retour, je prends quand même quelques jours pour me reposer avant de reprendre mes projets de voyages et de conférences. C’est à ce moment-là que le confinement arrive et avec lui, quelques vérités jaillissent :
- Je me sens plutôt contente à l’idée d’annuler les conférences (je n’ai même pas eu l’occasion d’en parler), de mettre mes projets de voyage entre parenthèses et de ralentir mon activité. Je suis satisfaite à l’idée d’avoir l’excuse du covid !
- Autre vérité : alors que, avec mon compagnon, nous avions l’occasion de partager beaucoup plus de temps ensemble, je m’étonne de le voir encore moins qu’avant ! Et ça… ça sent pas bon !
juin 2020, KO
Les semaines suivantes ne sont pas agréables au niveau de ma vie de couple. L’ambiance et l’entente se dégénèrent et début juin, notre histoire se termine. Aïe…. ça fait mal.
Je te raconte ma rupture dans cet article : l’histoire d’une rupture amoureuse difficile
Juillet 2020, au revoir Bianca
Je perds mon petit chat. Ma Bianca adorée se fait écraser devant ma porte. Comme j’avais accumulé plusieurs mauvaises surprises en peu de temps (je n’ai pas tout recensé dans cette rétrospective !), je commence à avoir peur de ce que l’avenir me réserve. J’ai peur d’ouvrir la boite aux lettres et ma boite mail et j’ai peur de décrocher mon téléphone !
Septembre 2020, j’arrête tout
Lors de la 4e session de l’école de coaching (que j’ai suivi en ligne), mon cerveau fait un blackout. Sur les 4 jours, 3 me sont incompréhensibles. J’entends les mots, les phrases, mais je ne comprends rien ! Il faut que je te dise que mon ex-compagnon est également inscrit à l’école et que lors de cette session là, il a pris la parole fréquemment. Cela m’était émotionnellement insupportable à vivre.
C’est la petite goutte d’eau qui fait déborder le vase et ces 4 jours me font prendre une grande décision. Je vais TOUT arrêter, me reposer et prendre soin de moi.
Cette décision n’a pas été facile à prendre, car j’avais l’impression de fuir mes responsabilités, d’être faible. À force d’entendre qu’il faut faire face à nos peurs, face à nos problèmes, j’avais intégré que si je décidais de tout arrêter, je me positionnais en victime et je ne voulais pas être une victime.
Il m’a fallu une séance de coaching pour réaliser que tout quitter ne voulait pas dire fuir, mais simplement prendre soin de moi, lâcher prise et écouter mon cœur et non ma tête.
Je contacte donc l’école et je demande à basculer dans la prochaine édition qui commence en février 2021. Forcément, je me suis également désengagée de l’équipe pédagogique. J’ai mis tout ce temps récupéré à profit pour m’occuper de moi. D’un coaching professionnel, nous sommes passés, avec ma coach, à un coaching de transformation personnelle.
Octobre 2020, au revoir nènène
Ma grand-mère s’en va rejoindre ma fille au ciel, 8 ans jour pour jour (à quelques heures près) après son envol. La boucle est bouclée. Un cycle se termine et un nouveau commence. 2020 s’est achevé dans l’amour et la douceur pour moi-même avec un Noël magique plein de rires et de joie.
Novembre 2020, du chaos à la lumière
Je commence à construire ce blog et à partager régulièrement des articles. Mais je n’ose pas encore en parler. J’ai peur de décevoir ma communauté, j’ai peur de ce que l’on pourrait bien penser de la transparence de mes propos sur ma vie. Mon cœur me murmure que, malgré mes peurs, les gens ont besoin de se reconnecter à leur vulnérabilité et que ce blog doit être vu.
Être vulnérable, ce n’est pas être nul, ce n’est pas être une victime, ce n’est pas échouer ! Être vulnérable c’est oser être soi et s’aimer pour ça. Accepter sa vulnérabilité c’est s’ouvrir à plus de bonheur, plus de légèreté. C’est faire la paix avec soi et se sentir plus serein.
Décembre 2020, joie et bonheur
Je passe un Noël formidable et un anniversaire plein de surprises et d’amour. Je profite des vacances avec mes enfants. L’année se termine dans une bulle de douceur.
Janvier 2021,tout va bien
Je commence à partager publiquement mon blog.
2020 fut une année chaotique certes. Mais ce chaos m’a permis de me découvrir à un niveau plus profond d’authenticité. Il m’a permis d’apprendre à m’aimer dans ma vulnérabilité, à m’apporter plus de douceur, à oser être moi dans toutes mes imperfections et ma méconnaissance que jusque là, j’essayais de dissimuler tant bien que mal.
J’ai appris à me foutre la paix, à lâcher la pression et à me laisser porter par le courant de la vie en écoutant mon cœur et mes envies et non mon égo.
L’accompagnement en coaching dans lequel j’avais investi pour construire une activité professionnelle plus brillante m’a permis, à la place, de déconstruire mon identité de quelqu’un de fort, qui gère et qui contrôle. J’ai appris à aimer ma vulnérabilité, à ne plus avoir honte de mes échecs et à révéler l’essence même de qui je suis. J’ai appris à lâcher mon hyper vigilance. J’ai appris à faire encore plus confiance en la vie. J’ai appris à briller pour qui je suis et non au travers de ce que je fais.
2020 a été une année de mort et de renaissance. En plus d’avoir perdu mon compagnon, mon petit chat et ma grand-mère, je suis également morte à moi-même une nouvelle fois. Je suis passée du chaos à la lumière, de la mort à la renaissance.
Finalement, je suis heureuse d’avoir vécu tout ce que j’ai vécu, car cela m’a permis de libérer, un peu plus encore, mon moi véritable, la vraie nature de qui je suis.
Aujourd’hui, la nouvelle personne que je suis est une chercheuse de bonheur et ce blog est mon nouveau médium de communication. Je m’y sens comme à la maison et je prends beaucoup de plaisir à te partager du contenu authentique et inspirant. Il est 100 % le fruit de ma renaissance, 100 % moi.
Je ne sais pas de quoi demain est fait, et peut-être que dans quelques années, mon activité professionnelle prendra, une fois de plus, un nouveau tournant. En attendant, je me sens alignée avec cette nouvelle version de moi. Il n’y a plus ce quelque chose d’inconfortable au fond de moi, la culpabilité ne me ronge plus, ni même le sentiment d’échec.
Je souhaite que mon parcours de chercheuse de bonheur, aussi chaotique soit-il, te serve à aller vers plus de bonheur, de paix et de sérénité. D’ailleurs, je t’invite à me partager en commentaire, le sujet que tu souhaites que je traite pour t’aider à avancer. Je m’en inspirerai pour créer un article ou, en temps voulu, une formation.
Je vous souhaite de rayonner votre vraie nature, car c’est bon d’être soi.
Bonne année 2021💛
7 réflexions sur « Ma rétrospective 2020: Du chaos à la lumière »
quel année ! Tu as traversé toutes ces épreuves et tu en es sortie grandie, avec de nouveaux apprentissages, bravo 👏😊
Merci Caro 😉.
Virginie , heureuse que ce mail soit arrivé jusqu’à moi malgré presque deux ans…
Ton blog tombe à point ….
Tu as mis le doigt sur cette problématique …. vouloir briller dans ce que l’on fait plutôt que dans ce que l’on est ….
certains points sont parlants … les tensions de couple …. faire ce que l’on attend de nous pour se sentir fière et finir par s’oublier … j’ai perdu aussi ma Nenene en 2020 ( je l’appelais comme toi ! Mon repère , mon amour inconditionnel , ma grand mère …)
Mêmes doutes quant au professionnel ….
mais parfois il est difficile d’identifier ou est la source du vrai problème et où sont les dommages collatéraux …
Merci pour ce partage , je me sens moins seule 🙂
Je te souhaite de trouver ta voie et te suivrai bien volontiers ….
Sylvie
Merci de ton témoignage Sylvie. Je suis très heureuse de lire que cet article a contribué à te sentir moins seule, c’est un de mes souhaits au travers de ce blog et je prends ton témoignage comme une victoire pour la chercheuse de Bonheur que je suis.
Tu peux également voir cet article comme un cri d’espoir, car oui peu importe la longueur et la noirceur du tunnel, il y a toujours de la lumière au bout… Et tu sais, parfois il faut juste arrêter de chercher la source du problème et commencer à vivre et à faire ce que nous avons envie. Mais parfois, nous nous condamnons nous même à ne pas faire ce qui nous plait, car cela ne correspond pas à ce que nous avons appris ou à ce que les autres attendent de nous. Hors, la réalité est que ce qui nous fait envie, nous rend EN VIE. Merci de me suivre 💗. À très vite
cc Virginie,
C’est drôle je pensais à toi la semaine dernière en me demandant ce que tu devenais… J’ai trouvé ce que tu faisais d’une grande richesse. Oui, le monde a besoin de fragilité , d’authenticité et d’amour des autres mais aussi et surtout de soi. Belle route à toi
Coucou Aurore. Merci. C’est comique que tu aies pensé à moi… ton petit côté sorcière sans doute 😉. Je te rejoins sur l’amour de soi ! Essentiel et pourtant si difficile pour certains de se l’offrir… la chercheuse de Bonheur que je suis ne le sait que trop bien ! 🥰