Ma rencontre Bonheur avec Olivier Clerc
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À mes yeux, Olivier Clerc représente la sagesse, l’intégrité, la générosité et l’humilité.
J’aime particulièrement ses très nombreuses connaissances sur le sujet du développement personnel, de la spiritualité et sur la vie en général ainsi que le regard qu’il porte dessus.
J’aime aussi sa pédagogie et les métaphores qu’il utilise et qui nous apportent une compréhension plus profonde de toutes les perles de sagesse qu’il nous partage.
Chacune de ses interventions (à retrouver sur sa chaine YouTube) est un condensé de pépites et de références en tout genre qui invitent à reconsidérer notre manière de penser et notre manière d’être à nous-mêmes et au monde. Je suis honorée de te partager le résumé de notre échange dans cet article. Si tu souhaites suivre l’intégralité, il te suffit de cliquer sur la vidéo.
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Présentation d’Olivier Clerc
- Traducteur d’une centaine de livres en développement personnel
- Auteur de 20 livres en développement personnel
- Conférencier international
- Formateur
- Créateur des cercles, des ateliers et de la journée du pardon
Lorsqu’il était traducteur, Olivier Clerc a notamment traduit les ouvrages de Don Miguel Ruiz dont les 4 accords toltèques.
Suite à cela, il s’est rendu au Mexique afin de rencontrer Don Miguel Ruiz sans s’attendre à ce que ce dernier lui fasse vivre un rituel de pardon qui le bouleversa.
Quelques années plus tard, Olivier Clerc écrit « le don du pardon ». Il y relate l’histoire de sa rencontre avec Don Miguel Ruiz et y partage le rituel du pardon en 4 étapes qu’il a reçu.
« Peut-on tout pardonner », un livre à lire
Jusqu’à la lecture de son livre « Peut-on tout pardonner » et même en l’ayant pratiqué à un certain niveau, le pardon était encore un concept qui me rebutait quelque peu.
Pour certaines choses, cela me plongeait dans une forme de culpabilité ou de ressentiments. Après la lecture de ce livre dont tu trouveras la chronique en cliquant ici, il m’est apparu que le pardon est indispensable et je suis heureuse de participer tout prochainement à mon premier cercle du pardon.
Les chapitres importants de la vie d’Olivier Clerc
La fondation soleil
À 17 ans, il part un an aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange. Il découvre le développement personnel là-bas et en rentrant en Europe, il lit tous les ouvrages qui sortent des États-Unis (à ce moment-là, peu de gens parlent de cela en Europe).
C’est alors qu’il rencontre la fondation soleil créée par Christian Schaller. Cette fondation très avant-gardiste avait 10 ans d’avance sur tout ce qui se faisait à l’époque au niveau de la santé, du développement personnel et spirituel. Pendant 3 ans, il s’y forme.
La recherche spirituelle
Élevé dans la religion catholique, il lui claque la porte à 17 ans, car cela ne lui convenait pas. Néanmoins, Olivier Clerc a la conviction profonde que l’essentiel de sa vie et de son chemin se situe dans une voie spirituelle.
Il commence alors un chemin d’apprentissage en s’initiant, entre autres, à la méditation transcendantale, au bouddhisme tibétain, aux enseignements de Maharaji, etc.
Finalement, il découvre un enseignement spirituel qui le touche profondément, celui d’Omraam Mikhaël Aïvanhov (maitre spirituel bulgare).
Sa vie en communauté
Il déménage en France afin de vivre dans une communauté basée sur ce courant spirituel bulgare et y demeure 11 années durant. Selon Olivier, une spiritualité non incarnée n’a pas d’intérêt. La vie dans cette communauté lui a justement permis d’incarner sa spiritualité au travers des enseignements pratiques du courant d’Omraam Mikhaël Aïvanhov
Paradoxalement, alors qu’il pensait que la spiritualité était la solution à tous ses problèmes, il réalise qu’elle a également ses limites.
En effet, le fait d’avoir un idéal spirituel élevé et d’aspirer à vouloir grandir, se perfectionner et s’élever accentue notamment les problèmes relationnels et le jugement sur soi, car on peut vite se sentir nul. À cette époque, Olivier se jugeait beaucoup.
Les perles de sagesse d’Olivier – Quand on se cherche, c’est OK de faire de « l’esotourisme » et de tester plusieurs méthodes afin de trouver celle qui nous convient au mieux. Mais il y a un moment où il est indispensable de s’installer et d’approfondir un outil en particulier pour en dépasser ses limites. Le risque, si je creuse 100 puits d’un mètre, est que jamais je ne trouve l’eau. Il y a un moment où il faut se dire : là, ça me parait bien et je vais vraiment creuser jusqu’à trouver l’eau. – même en ayant trouvé la voie/l’outil qui nous convient, il importe de rester éclectique pour éviter de se mettre des œillères et de penser que la vérité n’existe que dans la voie choisie. |
Retour en Suisse
Il décide de revenir dans la région genevoise en 1997 et travaille pendant 4 ans aux éditions jouvences. Il a la volonté de publier tous les auteurs qui donnent des clés pour transformer ses relations. C’est à ce moment-là qu’il traduit notamment les 4 accords toltèques de don Miguel Ruiz et qu’il reçoit le manuscrit du livre sur la communication non violente de Marshall Rosenberg, auprès duquel il vivra une semaine d’introduction à la CNV.
Le jugement et Olivier.
« J’arrête de me juger » est un livre dans lequel Olivier Clerc accompagne le lecteur pas à pas durant 21 jours afin de l’aider à lâcher progressivement le jugement.
Avec de la discipline et de la pratique, Olivier réussit à cheminer progressivement pour s’extirper de la culture du jugement. Aujourd’hui, il fait le constat que cette voix a baissé de niveau et que très facilement, il arrive à passer sur une autre fréquence et à ne plus se laisser embarquer par ses jugements comme il pouvait l’être autrefois.
Est-ce que cela été facile de t’extirper de ces jugements ?
« …Je ne connais personne qui ait joué les études de Chopin après une retraite intensive de piano. Tu te donnes 10 ans pour jouer les études de Chopin correctement… » Au travers de cet exemple, Olivier revient sur l’importance de la pratique, de la discipline et du temps consacré à la mise en place de nouveaux outils/apprentissages.
Les perles de sagesse d’Olivier – Le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui. Ce qu’on acquiert facilement disparait rapidement. Ce qu’on prend le temps d’acquérir, dure. Il faut se réconcilier avec Chronos. – Savourer et prendre plaisir à chaque étape du chemin. Ce chemin sera jalonné de petites victoires. – La mise en pratique demande de l’auto-discipline. Rejoindre un groupe qui se réunit toutes les semaines est un bon moyen de gérer cette discipline si elle nous est manquante. – Utiliser sa vie, son couple, ses relations comme un laboratoire expérimental. Chaque jour, des occasions nous sont données de grandir et de mettre en pratique les méthodes découvertes dans les livres. – Tester, ajuster, retenir ce qui est intéressant et au fur et à mesure se créer une boite à outils. |
Pépites : – Le muppet show Il aime définir son juge intérieur comme les 2 vieux dans la loge du muppet show. Il n’est pas possible de faire taire ces 2 vieux par contre, il est possible de ne plus les écouter, de ne plus les croire et d’écouter une autre voix en nous. – Le renversement des accords toltèque – « Ne prends pas les choses personnellement » devient « prends les choses personnellement » L’idée de ce renversement est de tout laisser rentrer en soi pour voir ce qui va nous faire réagir sachant que ce qui nous fait réagir va nous donner des clés sur où est-ce que nous avons des choses à travailler pour qu’un jour plus rien ne nous fasse réagir. – « Ne fais pas de supposition » devient « fais des suppositions » Le problème n’est pas de faire des suppositions mais de faire une supposition et de croire qu’elle est vraie. En faisant plusieurs suppositions, nous savons que nous sommes en train de supposer et nous évitons de nous piéger nous-mêmes. Olivier fait un minimum de 3 suppositions : Celle de départ négative, une deuxième positive, une troisième loufoque. |
Le pardon : l’outil qui a fait une grosse différence dans sa vie
Le travail sur le pardon qu’il a fait durant 10 ans a changé radicalement le regard sur lui, sur la vie et sur les autres.
Au fur et à mesure des années, il a laissé tomber les jugements sur autrui et sur lui-même tout en continuant à défendre ses propres idées mais sans diaboliser l’autre.
Pour Olivier, le pardon est la cicatrisation des blessures du cœur. Veut-on passer sa vie avec des plaies, des kystes, ou veut-on avoir un cœur guéri qui va pouvoir aimer ?
Si nous souhaitons vraiment vivre une vie d’amour inconditionnel, alors nous devons guérir notre cœur. Olivier n’est pas pour un pardon martyr, victime ou paillasson. Il assure qu’il est possible de guérir son cœur et de faire œuvre du pardon tout en mettant ses limites, en intégrant le respect de soi et la notion de justice.
Foire aux questions
1. Comment fais-tu pour libérer le mental ?
Quand le cœur n’est pas guéri, il souffre et parce qu’il souffre, il nous coince. On ne peut pas avoir une pensée libre quand le cœur est comprimé. Essaie de faire de la pensée positive quand ça ne va pas !
Guérir le cœur est une condition pour favoriser la libération du mental.
Chez la plupart d’entre nous, le mental nous sert à justifier nos émotions, à montrer que j’ai raison d’être en colère, d’être triste… etc. Mais ce faisant, le mental ne fait pas son boulot de scanner tout l’éventail des possibles pour capter toutes les nuances et la richesse de la situation.
Un mental libre peut défendre une idée et son contraire, il n’est pas binaire. Un mental libre est capable d’écouter une pluralité d’opinions différentes sans tout de suite dire « c’est lui qui a raison », « c’est lui qui a tort ». Tant que le cœur n’est pas guéri, les blessures déterminent nombre de nos choix.
Pépites – La pluralité des angles de vue Olivier nous invite à prendre systématiquement l’habitude de porter plusieurs points de vue différents à une situation. Il prend l’exemple du micro qui lui sert durant l’interview en démontrant qu’avec un seul spot braqué dessus, une ombre se crée. Pour que l’ombre disparaisse, il faut y rajouter d’autres spots. Un seul regard crée une ombre, il faut minimum un deuxième ou un troisième éclairage mental pour qu’elle disparaisse. – Plus on guérit le cœur, plus le mental se libère Plus on guérit le cœur, plus le mental se libère et moins le cœur se limite. Alors l’esprit (le soleil) vient se refléter en nous (la terre). Le brouillard mental est formé par le cœur (l’eau) et le mental (l’air) et cette couche de nuages empêche le soleil de nourrir la terre. |
2. A-t-on tous la capacité d’accéder à la liberté mentale et à la guérison de notre cœur ?
Les relations humaines s’apprennent comme les maths à l’école. Il faudrait apprendre les compétences relationnelles et émotionnelles dès la maternelle. Il y a un basculement de paradigme éducatif qui doit se faire pour que les citoyens de demain soient bien dans leur peau, avec les autres, avec la nature, etc.
Même si tout s’apprend, plus on apprend certaines choses tôt, plus elles s’impriment en nous et cela ferait gagner un temps infini. Mais tout s’apprend.
3. Que dirais-tu aux personnes qui n’ont plus/pas confiance en la vie ?
Changer tout seul ou avec des bouquins n’est pas réaliste. Il y a un chemin à parcourir et plus les gens vont se retrouver en groupe, plus ce sera possible d’avancer.
Certaines personnes, au travers des cercles de pardon, ont touché du doigt une dimension d’amour qu’elles ne suspectaient pas et qui a coloré autrement leurs regards sur la vie et sur les autres. La piste du pardon me semble très intéressante à explorer.
Olivier invite également les personnes qui ont perdu confiance en la vie à faire des expériences jamais vécues afin de découvrir une marge de liberté intérieure qu’elles ne suspectaient pas jusque-là et qui leur permettra d’infléchir petit à petit leurs parcours en réalisant qu’il existe d’autres choses que quelque chose de sombre.
Changer nos croyances au niveau intellectuel lui parait difficile. Il explique que ce qui va changer une croyance c’est de faire une expérience qui nous semblait impossible jusque-là.
À ce propos, il fait référence à un livre qu’il a traduit et qui lui semble être un des ouvrages les plus importants de ces 20 dernières années : « Notre cœur sait qu’un monde plus beau est possible » de Charles Eisenstein.
Il fait référence également référence au livre de Stanislav Grof « quand l’impossible arrive » dans lequel on raconte que donner aux gens une occasion de vivre une expérience de conscience élargie, permet de voir qu’il existe autre chose. Mais ce n’est pas suffisant et derrière, il faut se demander comment je vais progressivement élever ce niveau de conscience et retourner à ce que j’ai vécu pour en faire un état durable.
Pépites – Multiplier les occasions de faire vivre aux gens des expériences qui vont leur permettre de croire que quelque chose de nouveau existe et se demander comment mettre les choses en place en suite pour installer cette percée vécue de manière durable. |
4. Comment peut-on faire pour avoir plus de facilité à être ancré dans le moment présent ?
Il propose le livre : « le processus de la conscience » de Michael Brown qui est un processus qu’Olivier lui-même a pratiqué. Ce processus nous remet dans l’instant et favorise la guérison de certaines blessures émotionnelles.
Le truc d’Olivier: Lorsqu’il souhaitait développer sa conscience et sa capacité à faire des rêves lucides, il écrivait un C (comme conscience) à l’intérieur de sa main et à chaque fois qu’il le voyait, il faisait des arrêts de conscience. Cette astuce qu’il avait mise en place pour obtenir des rêves lucides lui a, en plus permis de devenir un très bon rêveur lucide, donné une capacité de présence et d’attention à l’instant.
Les livres auxquels nous faisons référence dans cette rencontre bonheur
La spiritualité dissociée n’intéresse pas Olivier. Son souhait est d’arriver à intégrer la spiritualité dans chaque geste quotidien et qu’elle ne soit pas uniquement réservée aux moments de « messes ». Comment peut-on infuser une conscience d’amour dans tout ce que l’on fait, des choses les plus prosaïques et au reste. Cela sera le sujet de son prochain livre.
Le don du pardon de Olivier Clerc
Peut-on tout pardonner de Olivier Clerc
J’arrête de me juger de Olivier Clerc
Pratique de la communication non violente de Marshall Rosenberg
Les 4 accords toltèques de Don Miguel Ruiz
Notre cœur sait qu’un monde plus beau est possible de Charles Eisenstein
Quand l’impossible arrive de Stanislav Grof
Le processus de la conscience de Michael Brown
7 réflexions sur « Ma rencontre Bonheur avec Olivier Clerc »
Merci pour ce bel article bien complet et inspirant sur un auteur que j’aime beaucoup. (Je me garde le podcast pour ce soir mais je suis sûr qu’il va être ô combien intéressant ! 🙂
avec grand plaisir J-F. Je suis ravie que cet article t’ai plu et j’espère que l’écoute du podcast t’a plu également. 🙂
Merci pour cet article. Pour ma part je n’arrive pas à tout pardonner, surtout lorsque les blessures ont été très douloureuses. C’est ensuite un long parcours pour réussir à passer outre.
Merci pour ton retour. Je te comprends tout à fait. Certaines blessures sont si douloureuses que le pardon nous semble compliqué. Et en même temps, pardonner ne veut pas dire excuser l’autre. Le livre « peut-on tout pardonner » m’a permis d’appréhender le pardon d’une autre manière et de voir qu’en fait, je ne pardonnais pas l’autre pour ses actes commis mais je demandais pardon à la partie de moi qui « utilisait » l’autre pour garder cette souffrance en moi tout en laissant l’autre responsable de ses actions. Pour certaines choses, il m’a fallu du temps car oui, je te rejoins, il faut se sentir prêt et ne pas vouloir aller plus vite que la musique. 🙂
Superbe échange. Merci de le partager ainsi avec nous. Je le rejoins tout à fait suir la nécessité du groupe pour un travail en profondeur. Seul ou avec des livres, le résultats on risque d’être tenté de rester en surface, dans le mental.
merci pour ton retour Véro.