Mon premier cercle de pardon

Un cercle de pardon ? Késako !!

Créés en 2012 par Olivier Clerc, aujourd’hui développés et promus par l’Association Pardon International (API), et animés dans un esprit non-lucratif, les Cercles de Pardon ont pour objectif de permettre à tous ceux et celles qui le désirent de vivre en deux-trois heures un très beau rituel de guérison du cœur, aussi simple que puissant. 

Le pardon c’est pour une bande de gugusses en soutane

Dans ma pratique de coaching, j’aborde le pardon d’une manière subtile et indirecte. Pour résumer brièvement, je m’inspire de la méthode de Colin Tipping dans laquelle l’idée est de voir comment tout ce qui nous arrive dans la vie est juste et a du sens.

Cette méthode a l’avantage de ne pas se sentir coupable ou misérable d’avoir fait quelque chose de « mal » alors que le mot « pardon » pourrait le laisser sous-entendre.

Cela permet également de lâcher la colère et le désir de vengeance envers quelqu’un qui nous a fait du mal sans réellement relié cela à « je te pardonne » qui à nouveau, pourrait enfermer la personne dans « je ne vais quand même pas lui faire le plaisir de la pardonner après tous ce qu’il m’a fait » ou « ce qu’il m’a fait est totalement impardonnable ».

La première fois que j’ai entendu parler de « cercles de pardon », l’image qui m’est venu est celle d’une bande de gugusses en soutane et sandales, accrochés à leur égo spirituel et déversant des principes religieux à la manière de Jésus qui demande de tendre l’autre joue à celui qui le gifle.

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Le vrai sens du pardon

Et puis le hasard s’en est mêlé et alors que je cherchais quelques métaphores sur le Net, je suis tombée sur le site d’Olivier Clerc qui propose, en s’inscrivant à sa newsletter, de recevoir une métaphore par semaine pendant 52 semaines. Comme c’était parfaitement ce dont j’avais besoin, je me suis aussitôt inscrite sans connaitre Olivier plus que ça.

Au fur et à mesure du temps, j’ai fini par m’intéresser à son contenu YouTube dans lequel il aborde notamment le pardon. J’ai été très réceptive à sa manière de voir les choses et tout doucement, la perception du pardon que j’avais jusque-là était en train de s’ajuster. Si bien que j’ai ensuite décidé de lire ses livres sur le sujet.

Le livre « peut-on tout pardonner » m’a finalement permis d’appréhender le pardon pour ce qu’il est réellement et non plus pour ce que je pensais qu’il était.

 Et même si au cours de ma lecture, je ressentais de plus en plus l’envie de faire l’expérience d’un cercle de pardon, je restais également dubitative sur le fait que cela puisse m’apporter quelque chose ou que la guérison du cœur comme elle est racontée dans ses livres et dont il est question lorsqu’Olivier parle du pardon, fonctionne avec moi.

En même temps, je me disais que, au vu des nombreux témoignages incroyables et inspirants repris dans son livre « peut-on tout pardonner », il y avait un petit pourcentage de chance que moi aussi je vive une expérience de guérison « mystique ».

À ce stade, le mot « pardon » ne me faisait déjà plus mal aux oreilles, car mon regard sur ce qu’il signifiait avait changé, mais les doutes quant à l’efficacité des cercles restaient perceptibles.

Mon premier cercle de pardon

Et puis vint le jour où, près d’un an après avoir découvert Olivier, je me suis sentie prête à vivre mon premier cercle.

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Je me sentais prête mais je tremblais

Pour être tout à fait honnête, une partie de moi seulement se sentait prête ! Une autre tremblait et une autre encore jugeait.

Lorsque je faisais fi des 2 parties de moi purement « humaines » et que je me synchronisais à la partie lumineuse qui se sentait prête à y aller, je me sentais dans la certitude que peu importe la peur et le bavardage mental, c’était le chemin qui m’attendait. C’est dans un moment de connexion à ma partie lumineuse que j’ai envoyé un email à Bernadette Moreau et que je me suis inscrite à mon premier cercle.

Le jour du printemps est arrivé et avec lui, le jour de mon premier cercle de pardon.

Mon arrivée sur place

En arrivant sur place, Bernadette me demande d’enlever mes chaussures et m’invite à rentrer dans une pièce au plafond haut et au parquet magnifique.

Quelques toiles peintes par son compagnon décorent la pièce et quelques bougies disposées à même le sol et sur la cheminée confèrent à la pièce une atmosphère chaleureuse. Je perçois rapidement l’odeur agréable d’un bâton d’encens qui m’invite à me recentrer dans l’instant et je me dirige vers un cercle délimité par des chaises au nombre des personnes présentes.

Quand le mental s’amuse

La petite partie de moi qui juge revient à ce moment-là, scanne les visages des personnes déjà installées et commente d’un blabla futile quelques perceptions inutiles.

Le silence du début laisse place à la voix douce de Bernadette qui explique le déroulement des 2h30-3 h que nous allons passer ensemble.

En ce début d’atelier, mon mental s’amuse encore de quelques réflexions qui ne servent qu’à rassurer la partie de moi qui a peur de perdre son identité, mais l’atmosphère et la bienveillance de Bernadette eurent vite raison de mon égo tourmenté et je me laisse transporté par la sincérité de ses paroles.

C’est l’heure de la pratique

Après un très bel exposé, c’est l’heure de la pratique et lorsque Bernadette nous explique le premier exercice, il y a comme un « gloups, c’est bizarre ».

Maladroitement et timidement, je me lance dans la pratique de ce qui nous est demandé et je comprends bien vite le sens de ce premier exercice. Le groupe s’unit véritablement de cœur à cœur et l’amour inconditionnel s’invite tout doucement dans la danse.

Sans mot dire, sans pensées aucunes et sans comprendre pourquoi, l’émotion me gagne et les premières larmes coulent sur mon visage. Ce ne sont pas des larmes de tristesse, ni des larmes de douleur, mais bien des larmes de libération… Mon mental essaie d’interpréter et de comprendre ce qui est en train de se passer, mais il n’y a rien à comprendre, rien à interpréter.

Après ce premier exercice, nous sommes invités à aller un peu plus loin dans le processus au travers d’un deuxième exercice. Et à nouveau des larmes arrivent sans prévenir… Je n’essaie même plus de comprendre, je laisse aller et je ressens à ce moment-là, beaucoup de gratitude pour les libérations subtiles que je suis occupée à vivre. En cet instant, je suis en train d’expérimenter la guérison d’une partie de mon cœur.

Alors que j’avais peur que le temps passe lentement, je me rends compte que c’est l’inverse qui se produit. Connectée à mon cœur et à ceux des autres, l’espace-temps n’existe plus et laisse simplement place au présent qu’on s’offre et que l’on offre.

Le rituel en 4 étapes

C’est ensuite qu’arrive le moment que je redoutais, celui du rituel en 4 étapes à proprement parlé. Celui où il nous est demandé de nous arrêter devant chaque personne pour demander pardon et pour recevoir le pardon à notre tour.

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Si face à certains, je ressens de la neutralité dans l’expression de ce pardon, face à d’autres je suis prise par l’émotion et je ressens également le besoin incompréhensible de demander pardon à plusieurs reprises devant une personne en particulier. Cela ne s’explique pas, cela se vit !

« Je te demande pardon » 4 mots sans besoin de dire quoi que ce soit d’autre, sans besoin de connaitre la vie des autres et sans même connaitre le pourquoi ils sont ici. 4 mots qui ouvrent à un processus transpersonnel qui connecte les âmes de ceux qui se rencontrent pour les libérer du poids de leurs souffrances.

Dans la même veine, on demande ensuite pardon à toutes les personnes que nous critiquons, que nous avons utilisées comme prétexte pour garder notre cœur fermé. On en fait de même en demandant pardon à plus grand que soi et finalement, à soi-même.

Mon impression

À la fin de ce rituel, je me sens incroyablement ancrée dans le sol. J’ai l’impression d’être un trait d’union entre le ciel et la terre. J’ai l’impression de revenir au souvenir de qui je suis vraiment, au-delà des formes humaines. J’ai eu l’impression de vivre une purification par l’amour et les paillettes de joie de m’être rassemblée dansent dans un espace de sérénité…

J’ai vécu les désillusions de mes peurs et de mes jugements d’avant cercle pour emprunter le chemin de la certitude que le pardon est une voie vers la guérison du cœur.

L’intérêt de faire des nouvelles expériences

Lors de l’échange que j’ai eu la joie d’avoir avec Olivier Clerc, il a soulevé l’intérêt de faire des nouvelles expériences de groupe qui permettent de découvrir un champ des possibles que nous ne pourrions pas imaginer sinon. Il a ensuite ajouté qu’après avoir fait l’expérience d’un nouveau champ des possibles, il nous faut mettre des choses en œuvre pour arriver à intégrer cette expérience dans nos cellules. Il a donné l’image de l’hélicoptère qui survole l’Everest et qui nous permet de faire l’expérience du sommet, mais qu’ensuite, il nous faut prendre nos bâtons et parcourir le chemin par nous-mêmes pour atteindre le sommet.

De la même manière, il m’est possible de nourrir et d’intégrer dans mes cellules, l’espace qu’il m’a été donné de toucher lors de ce cercle de pardon et ce, grâce à une pratique quotidienne de douche du cœur (outil expliqué à la fin du cercle) et à la participation à d’autres cercles de pardon qui, tout comme celui que je viens de vivre, me permettront de toucher d’autres espaces en moi.

La guérison du cœur permet de nous offrir plus d’amour, de douceur et de bienveillance. Et à partir de ce moment-là, il devient facile de le faire avec les autres.

Pour en savoir plus

Si tout comme moi je l’étais, tu n’es pas à l’aise avec le mot « pardon », je t’invite à lire la chronique du livre « peut-on tout pardonner » qui t’offrira un regard neuf sur ce qu’il est réellement.

Quant aux cercles de pardon, je ne peux qu’inviter quiconque sent l’appel, à en faire l’expérience. Il y a plus de 250 cercles dans une quinzaine de pays, cette page reprend les coordonnées de chaque animateur.

Et question de prix ? La volonté est que ces cercles soient accessibles à tous et le tarif tourne entre 15 et 20 €.

Il n’y a pas besoin de prérequis, ni même besoin d’avoir lu les livres d’olivier sur le sujet pour vivre l’expérience. Il suffit d’en ressentir l’appel ou d’en avoir envie.

Si tu penses que ce retour d’expérience peut aider une personne à franchir le pas, n’hésite pas à lui partager cet article

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Julie

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