Comment s’apporter plus d’amour en aimant ses parts d’ombre ? Étude de cas et exercice pratique

Nous avons tous des parts d’ombre, ces parties qui semblent nous compliquer la vie et que nous n’aimons pas vraiment.

Et nous avons également tendance à nous sentir réactifs lorsque quelqu’un exprime ces mêmes parts que nous n’aimons pas chez nous.

L’utilité de ses parts d’ombre

Or, comme toutes les choses inutiles tendent à disparaitre (la vie est ainsi faite), si toutes les émotions et les traits de caractère existent encore, c’est que c’est utile… même celles et ceux qui semblent nous pourrir la vie !

La colère, l’avarice, la manipulation, la timidité, l’égocentrisme, etc. Tout est utile. Ouch… ça fait mal hein ? Mais attends, je continue…

Nous avons tous accès à cette palette d’émotions et de traits de caractère et nous avons déjà tous exprimé un peu d’égocentrisme par-là, un peu de timidité par-ci, un peu de manipulation à droite ou de colère à gauche ET cela nous a été fort utile ! Oui oui. Même les personnes avec un énorme cœur et une générosité à toute épreuve ont déjà exprimé tous les traits de caractère.

Cela ne veut pas dire de nous que nous sommes définis par ce que nous avons exprimé à ce moment-là, cela signifie juste que c’est utile d’exprimer certains traits de caractère à certains moments !

Dissimuler ses parts d’ombre, une quête d’amour

Le truc c’est qu’on nous apprit que pour être aimé, il nous fallait agir de certaines manières et de ne surtout pas agir d’autres manières. Et donc, encore aujourd’hui, on s’applique à essayer de dissimuler ce qu’on a appris à ne pas exprimer pour être aimé.

Quand je dis « on nous a appris », je ne parle pas que de nos parents, je parle aussi des dogmes religieux et culturels et de toutes les figures qui représentaient pour nous l’autorité.

Tout ça, c’est bien beau, mais que faire alors ?

L’idée est d’arriver à intégrer (non pas à comprendre intellectuellement) en quoi nos parts d’ombre nous rendent service et que cela fait partie de notre humanité. Cela permet de nous aimer davantage en nous offrant de la bienveillance et de la compassion quand nous sommes dans l’expression de nos parts d’ombre et cela nous permet également de diminuer notre réactivité (contenue ou exprimée) lorsque nous rencontrons quelqu’un qui exprime la part d’ombre que nous n’aimons pas chez nous.

Les bienfaits de ce travail d’acceptation sont multiples et pourraient se résumer en : s’aimer davantage.

Les bénéfices de l’acception de ses parts d’ombres

Parcourons ensemble quelques bénéfices :

  • Se foutre la paix
  • Oser plus
  • Augmentation de sa bienveillance et de sa compassion envers soi et envers les autres
  • Plus de présence à soi
  • Plus d’alignement
  • Plus de rayonnement
  • Diminution de la peur du regard des autres
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Plus on fait ce travail, plus on s’accepte dans notre parfaite imperfection et plus notre vie devient fluide.

Il est parfois bien difficile de comprendre des concepts théoriques, et c’est pourquoi j’ai eu envie d’illustrer mes propos avec la vidéo d’un accompagnement rapide. 

Je te dévoile une de mes parts d’ombre : « être nulle » 

Autant te dire que rendre cet enregistrement publique est très challengeant. À l’évidence, il ne fait pas partie de mes meilleures prestations et en relecture, je vois un nombre incroyable de choses que j’aurais pu faire différemment. Mais je me suis promise la vulnérabilité via ce blog et cet exercice, bien qu’inconfortable, m’apporte beaucoup et me permet de constater à quel point mon amour de moi a évolué.

Et puis, c’est l’occasion pour moi de travailler une de mes parts d’ombre « être nulle » à un autre niveau et de vous démontrer également que si aujourd’hui je publie cette vidéo, c’est que j’ai déjà vu et intégrer à quel point cette « part d’ombre » me rend service et me rend humaine. Disons qu’ici, j’ai l’impression de passer au niveau supérieur en publiant cet échange ! lol

L’excellente nouvelle là-dedans c’est que je me sens me soutenir, je me sens me donner de l’amour, je me sens présente à moi-même… je n’essaie plus de dissimuler les épisodes où je me sens nulle comme avant ! Je sais qu’ils font partie de moi et qu’ils me servent. Quel soulagement cela fait ! Ben oui, j’ai des moments de nullité… et alors ?! Ça ne fait pas de moi quelqu’un de nul !

Exercice pratique :

1. Pense à un trait de caractère ou une émotion que tu n’aimes pas.

2. Spécifie au mieux ce que cela veut dire pour toi.

3. Retrouve un cas concret dans lequel tu as exprimé ce trait de caractère ou cette émotion et que tu t’es jugé ou senti mal à l’aise pour ça.

4. Vois comment, à ce moment-là, cela t’a rendu service (plus tu collectes de moments, plus c’est efficace).

5. Quels auraient été les inconvénients si tu n’avais pas exprimé ce que tu as exprimé à ce moment-là. Pour toi et pour l’autre ?

6. Quels auraient été les inconvénients d’exprimer ton scénario idéal à ce moment-là (concrètement, pour moi, cela donnerait : quels auraient été les inconvénients que je fasse un accompagnement au top de ce que je peux faire actuellement).

7. Trouve une personne qui exprime cette même part d’ombre et vois comment elle t’a rendu service.

8. Trouve aussi des moments où tu as exprimé l’opposé.

9. Peux-tu voir que cette part d’ombre t’aime tellement qu’elle te pousse à devenir pleinement toi ? À t’offrir et développer plus d’amour inconditionnel ?

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Étude de cas

Dans cette vidéo, Riccardo n’aime pas sa part « colère » et il la refoule. Ensemble nous allons découvrir ce que cette colère lui apporte de beau jusqu’à ce qu’il la reconnaisse et qu’il puisse l’accueillir.

Avant de regarder cette vidéo, assure-toi de bien avoir fait l’exercice.

Décodage de l’accompagnement

Pour t’aider à comprendre l’échange que j’ai eu avec Riccardo et à te repérer dans le déroulé de l’exercice que je t’ai proposé ci-dessus, en voici une petite analyse :

En italique, tu trouveras des éléments supplémentaires à l’exercice. Ils te permettront de mieux comprendre certains principes de coaching.

0’29 » : « Quelle forme ça prend ? » Cette question fait référence au point 2 de l’exercice.

0’46 » : « Est-ce que tu te souviens d’une fois où tu t’es laissé aller dans cette violence verbale ? » Cette question fait référence au point 3 de l’exercice. Attention, ce point nécessite de revenir aux faits avérés et non aux suppositions.

2’22 » : « Cela t’a permis quoi encore ? » Cette question fait référence au point 4 de l’exercice. S’eût été mieux qu’avant cette question, je lui demande : comment cela t’a rendu service plutôt que de lui faire des suggestions ou inductions. En effet, poser des questions ouvertes permet à la personne d’en face de puiser dans ses ressources et de trouver des réponses auxquels nous ne penserions même pas.

346 » : « Est-ce que tu en es sur ? » Cette question sert l’ouverture du champ des possibles sur l’éventualité que cela se passe également autrement et calme le système nerveux.

Nous, merveille d’être humain, sommes dotés d’une extraordinaire capacité à nous raconter des histoires. Et comme me l’a partagé Olivier Clerc dans ma rencontre Bonheur : Le problème n’est pas de faire des suppositions, mais de faire une supposition et de croire qu’elle est vraie. En faisant plusieurs suppositions, nous savons que nous sommes en train de supposer et nous évitons de nous piéger nous-mêmes. La question « tu en es sur ? » sert ce principe-là.

6’12 » : « Comment elle t’a rendu service ? » Comme Riccardo partage un deuxième moment de colère, je reviens au point 4 de l’exercice une deuxième fois.

751 » : « Est-ce que tu es sûr que tu la maintiens à l’intérieur ? » Sous-entendu, « et si, ce n’était pas tout à fait vrai ? »  Cette question aide à percevoir que même s’il lui reste encore de la colère, il y a malgré tout une partie qui a été exprimée d’une manière ou d’une autre et non maintenue à l’intérieur comme il en avait l’impression.

La nuance est importante, car elle permet de diminuer la charge de ce qui pose problème en réalisant qu’en fait, l’Everest qu’on s’imagine n’est peut-être pas si imposant.

1011 » : « Est-ce que ce sont des moyens d’expression qui te conviennent à toi ? » Je voulais m’assurer que Riccardo ne validait pas ces vecteurs d’expressions parce qu’ils font partie des moyens d’expression les plus connus, mais parce que c’est ce dont il avait vraiment besoin.

11’54 » : « Quand est-ce qu’elle s’exprime ? » Cette question me permet de revenir dans le présent

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13’13 » : Comme il me semble que la colère de Riccardo s’exprime lorsqu’il ne se respecte pas dans ses limites, je pose la question afin qu’il me valide si c’est le bon chemin à prendre.

1435 » : « Aujourd’hui où tu en es par rapport à… ? » Je pose cette question afin de bien comprendre où Riccardo en est dans l’expression de ses limites par rapport à avant.

1704′ : Je synthétise tout ce qui s’est dit et je l’expose à Riccardo afin de voir s’il voit un mode de fonctionnement qui se dégage.

1905 » : « Qu’est-ce que tu as fait toi pour que la paix extérieure commence à exister ? » Cette question lui permet de relier un lien de cause à effet dont il est responsable afin qu’il intègre que ce sont ses ressources internes qu’il a utilisées, qu’il sait le faire et le reproduire.

20’42 » : « Ta colère, elle vient te dire quoi ? » Comme nous avons parlé de plusieurs cas factuels dans lesquels Riccardo ressentait de la colère et dans lesquels il ne se respectait pas, je reviens une dernière fois au point 4 de l’exercice afin qu’il observe, à un autre niveau de conscience, le service que lui rend sa colère.

22’24 » : Maintenant qu’il a compris ce qu’elle vient lui dire à un autre niveau de conscience, je demande à Riccardo s’il peut faire quelque chose au cas où sa colère arrive encore. Comme ça bloque, j’essaie de comprendre pourquoi afin de trouver l’origine de ce « blocage ».

30’34 » : « Ça aurait été quoi l’inconvénient que tu ne ressentes pas du tout de colère ? » Cette question fait référence au point 5 de l’exercice.

31’37 » : « Est-ce que tu peux voir la colère comme une preuve d’amour que tu t’offres ? » Cette question fait référence au point 9.

33’25 » : « Où tu en es sur ton acceptation ? » cela m’aide à calibrer si c’est bien intégré.

34’02 » : « La prochaine fois que la colère arrive, comment tu vois les choses ? » Je m’assure que cette fois-ci, ça ne bloque plus et que la prochaine fois que sa colère arrivera, il aura la capacité de l’écouter

Tu constates que je ne lui ai pas posé toutes les questions auxquelles je t’ai proposé de répondre au point précédent. J’aurais effectivement pu le faire et je n’y ai juste pas pensé à ce moment-là.

Le but de notre échange était de partir d’un cas concret et de faire une intégration rapidement afin de documenter cet article et de te démontrer que c’est possible sans faire une vidéo trop longue.

Riccardo m’a accompagné lors d’un voyage immersif d’une semaine en développement personnel et je me sens plus permissive avec lui qu’avec d’autres. Chaque personne est différente et chaque échange est différent.

Je le remercie du fond du cœur de m’accorder le droit à l’image. Ce faisant, il me donne également la permission d’exposer, en plus de la mienne, sa vulnérabilité.

Je le vois comme un merveilleux cadeau et j’espère que toi aussi, tu vois la valeur de ce magnifique cadeau qu’il te fait.

Dis moi en commentaire ce que tu penses de ce format d’article.

Et vous, quelle note donnez-vous ?
Julie
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